Perchés dans un hameau des Alpes-de-Haute-Provence, Mich, Coco, Christiane, François et les autres résistent comme ils peuvent au temps qui passe, à la solitude et aux infortunes de la vie. Quand une vieille histoire de météorite refait surface.
Les petites gens sont ces gens-là qui n'auront jamais de compte en banque. Ces gens-là pour qui le lever du jour est le même point d'interrogation. Les petites gens ont ceci en commun : Un coeur pur dans un mouchoir de naïveté.
Colobane, une petite cité endormie dans la chaleur poussiéreuse du Sahel, fantôme d'une ville au charme foudroyé par la misère. On annonce le retour, après trente années d'absence, de Linguère Ramatou, devenue multi-millionnaire, "plus riche que la Banque mondiale". Linguère arrive en train, majestueuse, vêtue de noir et or. La foule se précipite avec au premier rang Draman, qui fut jadis son amant. Linguère confirme qu'elle va faire pleuvoir ses largesses sur la ville et lui redonner vie à une seule condition : que Draman soit condamné à mort, car il l'a autrefois trahie...
Depuis vingt-cinq ans, la République Démocratique du Congo est déchirée par une guerre largement ignorée des médias et de la communauté internationale. Les victimes se comptent par centaines de milliers, voire par millions. Les auteurs de ces crimes sont innombrables : des mouvements rebelles, mais aussi des armées, celles du Congo et des pays voisins... Tous semblent pris dans un vertige de tueries, pour le pouvoir, pour l'argent, pour s'accaparer les richesses du Congo en toute impunité, dans l'indifférence générale. Parcourant le Congo caméra au poing depuis trente ans, Thierry Michel a été témoin des combats, des souffrances mais aussi des espoirs du peuple congolais. Relayant le plaidoyer du Docteur Mukwege, prix Nobel de la paix, et dans la continuité de son précédent film L'homme qui répare les femmes, il retrace les enchaînements de cette impitoyable violence qui ravage et ruine le Congo depuis un quart de siècle.
Je rencontre Pierrot à l'automne 2018. Quelques semaines après, nous manifestons ensemble au coeur du mouvement des Gilets jaunes. La terre tremble et nos coeurs aussi. Nos corps se mêlent à des milliers d'autres qui expriment leur colère dans la rue tous les samedis, des mois durant.
Jana revient soudainement à Beyrouth après une longue absence et reprend contact avec la vie familière mais étrange qu'elle avait quittée...
Contient :
- American Football (2012) :
Zack a la fraicheur de ses vingt-quatre ans et le sérieux de ses tatouages qui grimpent jusqu'au sommet de son cou. Pour prouver son engagement au groupe de screamo qui vient de le recruter comme chanteur, Zack doit se faire tatouer son logo. Mais son tatoueur mentor refuse de lui faire à nouveau crédit. Il lui faudra bien trouver l'argent quelque part.
- Essaie de mourir jeune (2014) :
Un soir d'anniversaire, Vincent et Hervé errent dans la nuit noire à la recherche d'un truc à faire. Vingt-cinq ans, ça se fête.
Réveiller les morts (2016) : Deux frères décident de réveiller une dernière fois ce qui les unit encore.
- Plaisir Fantôme (2019) :
Jeanne élève seule sa fille de neuf ans, Mylène, et songe à leur prochaine virée à la mer.
- Nous nous reverrons (2021) :
Paris, 18e arrondissement. Un homme erre, une femme espère.
Mica, enfant issu d'un bidonville de Meknès, est propulsé comme homme à tout faire dans un club de tennis de Casablanca fréquenté par la bourgeoisie marocaine. Prêt à tout pour changer son destin, il se fait remarquer par Sophia, une ex-championne qui le prend sous son aile.
Au Maroc, la ZIYARA (visite des saints) est une pratique populaire que juifs et musulmans ont toujours eu en partage. Le film est un road movie au pays natal, un pèlerinage cinématographique où la réalisatrice va à la rencontre des gardiens musulmans de sa mémoire juive.
Contient :
- "Le Périmètre de Kamsé" (2020) :
Dans le Nord du Burkina Faso, la désertification grignote les terres et l'immigration vide les villages. A Kamsé, villageoises et villageois restés sur place se sont lancés dans un chantier pharaonique, creuser dans la fournaise, à la pelle et à la pioche, un réseau de digues et de mares, puis planter des milliers d'arbres pour reverdir et fertiliser les zones conquises par le désert. Une bataille menée par les femmes. Et dans la chaleur aveuglante, une digue se dresse, un lieu se transforme. À Kamsé, il est espéré que ceux qui ont émigrés reviennent ensuite.
- "Au loin des villages" (2008) :
En avril 2006, 13 000 personnes de l'ethnie Dajo se réfugient dans la plaine de Gouroukoun, à l'Est du Tchad. Tous sont des survivants de la guerre du Darfour. Ils y construisent un camp, s'y enferment et s'y inventent une survie. L'auteur s'est enfermé à son tour dans cette prison sans mur. Des images patientes racontent l'interminable temps de l'attente. Une vie au ralenti qui s'égrène, comme suspendue dans le dénuement. Des réfugiés prennent longuement la parole, des enfants dessinent des batailles, des petites filles fredonnent des chansons guerrières : un film de guerre, sans aucune image de guerre...
- "Comme des lions de pierre à l'entrée de la nuit" (2012) :
Entre 1947 et 1951, plus de 80 000 hommes, femmes et enfants grecs ont été internés sur l'îlot de Makronissos (Grèce) dans des camps de rééducation destinés à lutter "contre l'expansion du communisme". Parmi ces déportés se trouvaient de nombreux écrivains et poètes, dont Yannis Ritsos et Tassos Livaditis. Malgré les privations et les tortures, ces exilés sont parvenus à écrire des poèmes qui décrivent leur (sur)vie dans cet univers concentrationnaire. Ces textes, pour certains enterrés dans le sol du camp, ont été retrouvés. "Comme des lions de pierre à l'entrée de la nuit" mêle ces écrits poétiques avec des discours de rééducation politique qui étaient diffusés en permanence dans les haut-parleurs des camps. De longs travellings, tels des mouvements hypnotiques, arpentent les ruines des camps et "se heurtent" aux archives photographiques. Un essai filmé qui ranime la mémoire de ruines oubliées et d'une bataille perdue."
Après 62 ans de mariage, les grands-parents de Lina, Aïcha et Mabrouk, ont décidé de se séparer. Ensemble ils étaient venus d'Algérie en Auvergne, à Thiers, il y a plus de 60 ans, et côte à côte ils avaient traversé cette vie chaotique d'immigré.e.s. Pour Lina, leur séparation est l'occasion de questionner leur long voyage d'exil et leur silence.
Anita, elle est barmaid à "La Vielleuse", elle a un grand coeur. Willy lui, Anita il l'aime et c'est pas tous les jours facile. Jocko est antillais, pour vivre son exil, son "truc" c'est l'église de la Sainte-Trinité dont il est le Pasteur. Tous les trois, ils vivent sur les 800 mètres de boulevard entre Barbès et Pigalle. Bobby c'est le môme du quartier, il fait profession de "dealer". Anita l'a presque élevé et elle ferait tout pour le protéger. Anita et ses deux copains, ils vont vite apprendre le prix du gramme d'héroine.
La MACA d'Abidjan, l'une des prisons les plus surpeuplées d'Afrique de l'Ouest. Vieillissant et malade, Barbe Noire est un caïd de plus en plus contesté. Pour conserver son pouvoir, il renoue avec le rituel de "Roman", qui consiste à obliger un prisonnier à raconter des histoires durant toute une nuit.
Quelque part au nord de la Grèce, à la frontière de la Macédoine. Nikitas a toujours vécu sur son bout de terrain au coeur de la forêt. En lutte depuis des années contre une compagnie minière qui convoite sa propriété, Nikitas tient bon. Le coup de grâce tombe avec le retour de Johnny, son fils qui, après vingt ans d'absence et de silence, vient lui réclamer sa part d'héritage. Nikitas a désormais deux adversaires, dont un qu'il ne connaît plus mais qui lui est cher.
En plein de´sert alge´rien, dans son relais, une femme e´crit son Histoire. Elle accueille, pour une cigarette, un cafe´ ou des oeufs, des routiers, des e^tres en errances et des re^ves. Elle s'appelle Malika.
Dans une petite ville du Sénégal, alors que deux frères s'opposent à propos du mariage de leurs enfants, Nafi et son petit ami aspirent à la modernité et rêvent d'études et d'exil vers la capitale Dakar. À la manière d'une tragédie grecque et alors que deux visions s'affrontent, l'une modérée et l'autre radicale, le jeune couple devra trouver un chemin.
Green Boyspourrait être un "Petit Prince" du millénaire de l'exil. Alhassane, 17 ans, a quitté la Guinée et arrive seul en France après un éprouvant périple. Accueilli dans un village en Normandie, il rencontre Louka, 13 ans. Entre les deux garçons une amitié naît et s'invente jour après jour. Ce qui les sépare les lie tout autant que ce qui les unit. Durant l'été, ils construisent une cabane sur la falaise qui surplombe la mer. Comme une zone de liberté, elle sera un lieu secret de l'enfance et le refuge des blessures.
Contient :
- Le Dos au mur (1980) :
Cinéaste et militant, Jean-Pierre Thorn au lendemain de Mai 68 (après avoir réalisé "Oser Lutter, Oser Vaincre" dans l'usine Renault Flins) se détourne de sa carrière naissante pour "s'établir" dans l'usine Alsthom de St Ouen, comme ouvrier O.S. où il travaillera 8 ans. "Le dos au mur", c'est avant tout cela : l'aboutissement d'une double expérience à la fois ouvrière et cinématographique. Une histoire poignante, vécue jour après jour de l'intérieur. Plus qu'un manifeste "Le dos au mur" est surtout une oeuvre cinématographique subtilement conçue qui apparaît aujourd'hui comme un formidable document historique sur la fin des années 70 et ce qu'elles portèrent comme utopies, conquêtes et désillusions.
- Faire kiffer les anges (1996) :
Film culte qui accompagne la naissance de la dans hip hop en France dans la fin des années 80 : du Bronx aux Minguettes - dans les souterrains des villes et leurs banlieues - s'est imposé un mouvement artistique rebelle, le "Mouv' hip hop" qui, à travers graffs, rap et "break dance" permet à toute une jeunesse - qui se vit comme "grillée" - de clamer : "J'existe !".
Contient :
- On n'est pas des marques de vélo (2003) :
Un portrait de Bouda, jeune danseur de hip hop de trente ans, entré en France à l'âge de trois mois avec sa famille et aujourd'hui clandestin à vie, victime de la loi dite de "double peine". Au sortir d'une peine de prison, celle-ci expulse les enfants de l'immigration dans des pays d'origine qui leur sont devenus étrangers. Un destin à la fois individuel et collectif, l'histoire d'une génération au coeur des banlieues nord de Paris où naquit le mouvement hip hop au début des années 80.
- L'Âcre parfum des immortelles (2019) :
Au récit enflammé d'une passion amoureuse se mêle la folle espérance soulevée par Mai 68. Jean-Pierre Thorn remonte le fil de sa vie pour retrouver les figures rebelles qui ont peuplé ses films : des ouvriers en lutte des années 70 jusqu'à leurs enfants du mouvement hip-hop... et aujourd'hui les gilets jaunes d'un rond-point à Montabon. Ensemble, ils composent une fresque lumineuse qui prolonge et répond aux lettres de son amante trop vite fauchée par la mort. Ils montrent combien la rage de Mai est plus que jamais vivante : telle la braise qui couve sous la cendre.
Dans la région reculée du Nord Est au Brésil, le petit village de Toritama est un microcosme du capitalisme impitoyable. Chaque année, plus de 20 millions de paires de jeans sont produites dans des usines de fortune. Les gens du pays travaillent sans arrêt, fiers d'être maîtres de leur temps. Pendant le Carnaval, seul moment de loisir de l'année, ils transgressent la logique de l'accumulation des biens, vendent leurs affaires sans regret et fuient vers les plages à la recherche du bonheur éphémère.
Cyril, écrivain parisien, n'aurait jamais imaginé que Lacoste, le village de son enfance, puisse un jour se faire privatiser par le milliardaire Pierre Cardin. Poussé par son fils et alors que rien ne le destinait à ça, il décide de s'engager contre cette OPA d'un genre nouveau et entame un véritable bras de fer avec le célèbre couturier.
Au Burkina Faso, après l'insurrection populaire d'octobre 2014, Bikontine, un jeune poète, décide de partir à la rencontre de ses concitoyens le long de l'unique voie ferrée du pays. Du Sud au Nord, de villes en villages, d'espoirs en désillusions, il met à l'épreuve son rôle de poète face aux réalités d'une société en pleine transformation et révèle en chemin l'héritage politique toujours vivace d'un ancien président : Thomas Sankara.
Olivia travaille comme soignante auprès d'Olga, une grand-mère russe ashkénaze de Brighton Beach à Brooklyn. Fragilisée par sa situation d'immigrante philippine, elle paie secrètement un Américain pour organiser un mariage blanc. Alors que celui-ci se rétracte, elle rencontre Alex, le petit fils d'Olga, avec qui elle ose enfin vivre une véritable histoire d'amour...
Contient :
- Fanfreluches et idées noires (2016, 27') :
7 h 56. Un dimanche matin. Un groupe de noctambules flamboyants débarque dans un grand appartement. Des drag queens fanées, des mamies rigolotes, des clochards ivres, des puceaux timides et des demoiselles lubriques traînent leurs corps fatigués dans cet étonnant after. Peu à peu, la joie laisse place au désespoir. Une force étrange empêche cette faune nocturne de quitter son repère.
- A ton âge le chagrin c'est vite passé (2016, 33') :
Premier chagrin d'amour, Billie est dévastée. Les blagues de ses copines et les mots doux de sa mère résonnent en elle comme de vieilles rengaines. Rien à faire, Billie est inconsolable.
- De la terreur, mes soeurs ! (2019, 27') :
Kalthoum et ses copines sirotent des cocktails, cherchent des plans cul sur Internet, attendent désespérément l'amour et essuient, une fois de plus, les insultes transphobes d'inconnus. Oui mais voilà, aujourd'hui ça ne va pas se passer comme ça : les quatre amies vont imaginer leur vengeance. Un film acidulé qui propose de se venger de l'intolérance ordinaire de la meilleure des manières : en riant extraordinairement fort !