"J'ai dans la tête certaine petite vengeance dont je vais goûter le plaisir." Pendant l'absence de leurs pères, Léandre est tombé amoureux de Zerbinette tandis qu'Octave a épousé Hyacinte. Mais Géronte et Argante sont de retour à Naples pour imposer à leurs fils respectifs un mariage arrangé. Heureusement, Léandre a un valet du nom de Scapin qui a plus d'une astuce dans son sac pour démêler cette double intrigue conjugale ! Usant de ruses et d'un talent certain de comédien, le valet réussit même à soutirer de l'argent aux pères avares pour mieux asseoir l'amour des deux couples. Molière reprend ici l'un de ses thèmes de prédilection, le choc des générations. Scapin met à nu l'ingratitude de la jeunesse envers les aînés et le ridicule de ces pères prêts à tout pour imposer un ordre que les fils ont déjà arrangé à leur guise. La puissance comique du texte, la mise en scène vive et précise de Denis Podalydès, les talents conjugués de la Troupe de la Comédie-Française, les décors, les costumes : tout concourt à faire de ces Fourberies une réussite incontournable et irrésistiblement drôle.
"Monsieur l'impertinent, vous avez beau faire, vous deviendrez charmant sur ma parole, je l'ai entrepris." L'histoire est celle d'un jeune Parisien à qui ses parents ont trouvé un bon parti, fille de comte. Mais à son arrivée chez eux, le beau garçon - dont les codes parisiens sont à mille lieues des règles de bienséance en vigueur en province - ne saurait ouvrir son coeur à la charmante personne qui lui est destinée. Piquée, cette dernière décide de le corriger de son arrogance tandis qu'une ancienne amante fait le voyage pour empêcher le mariage. Alliance du maître et du valet, complicité de la maîtresse et de la servante, ce chassé-croisé amoureux s'emballe entre conspirations badines et ébullition des sentiments. La troupe de la Comédie-Française, dirigée avec brio par Clément Hervieu-Léger, se joue des ridicules et redonne vie à une pièce méconnue de Marivaux.
"Je suis comme tous les vrais amoureux, je vais dans tous les sens, je m'égare, sauf devant l'image fixe de l'être aimé." Rescapée d'un naufrage, Viola arrive en Illyrie où, pour se protéger, elle se travestit en homme et prend le nom de Césario. Elle entre alors au service du Duc Orsino qui, charmé, en fait son page et le charge de transmettre son amour à la comtesse Olivia. Mais Césario / Viola, secrètement sédui.t.te par le Duc, excelle si bien dans sa mission que la comtesse s'éprend du.la messag.er.ère... Réputé pour ses mises en scène alliant fidélité à la situation dramatique et liberté d'interprétation, Thomas Ostermeier, à travers cette intrigue amoureuse placée sous le signe du travestissement, souligne combien l'éveil du désir peut être vertigineux et la question du genre, troublante.
"C'est un roc !... c'est un pic !... c'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ?... C'est une péninsule !
Avec panache et poésie, seul contre tous, Cyrano se bat et force l'admiration, celle de Roxane, sa cousine, dont il est amoureux. Tout comme l'est le jeune et beau Christian quand Cyrano, affligé d'un nez proéminent, est laid. Les deux hommes, que le destin fera amis, s'allient dans un stratagème où les mots de l'un prononcés par l'autre remplissent bientôt leur office : Roxane s'éprend de Christian...
La mise en scène époustouflante de Denis Podalydès est ici filmée pour un direct avec Pathé Live lors d'une représentation publique à la Comédie-Française le 4 juillet 2017.
Fin 1943 sous l'occupation, Soeur Luce, une religieuse à la dévotion et au dévouement exemplaires, est infirmière à l'hôpital de Périgueux. La rencontre d'un aumônier, Martial, passé dans les rangs du maquis et à la foi profondément ébranlée, bouleverse son existence. De l'amour du Christ à celui d'un homme, Soeur Luce vit une passion pour laquelle elle finit par quitter le couvent et ses soeurs. Mais elle se heurte vite au mur de la réalité et des passions. Trahie, Soeur Luce se sent abandonnée des hommes et de Dieu. Un matin, à la Poste centrale, des employés membres d'un réseau de la Résistance interceptent un courrier anonyme à l'adresse de la Kommandantur...