Paris, années 80. Elisabeth vient d'être quittée par son mari et doit assurer le quotidien de ses deux adolescents, Matthias et Judith. Elle trouve un emploi dans une émission de radio de nuit, où elle fait la connaissance de Talulah, jeune fille désoeuvrée qu'elle prend sous son aile. Talulah découvre la chaleur d'un foyer et Matthias la possibilité d'un premier amour, tandis qu'Elisabeth invente son chemin, pour la première fois peut-être. Tous s'aiment, se débattent... leur vie recommencée ?
"Je suis impie, ayant tué ma mère. Mais le titre opposé, celui de fils pieux, me revient bien aussi, car j'ai vengé mon père. Que devais-je faire ?" Après un long exil, Oreste, le fils d'Agamemnon, rentre dans Argos. Avec sa soeur, Électre, ils décident de venger le meurtre de leur père et de tuer l'usurpateur et leur propre mère. Unis dans la violence, ils devront pour ces crimes faire face au jugement des habitants d'Argos... Après le grand succès des Damnés, Ivo van Hove retrouve la troupe du Français et réunit deux pièces d'Euripide pour offrir une nouvelle interprétation de cette tragédie antique.
"J'ai dans la tête certaine petite vengeance dont je vais goûter le plaisir." Pendant l'absence de leurs pères, Léandre est tombé amoureux de Zerbinette tandis qu'Octave a épousé Hyacinte. Mais Géronte et Argante sont de retour à Naples pour imposer à leurs fils respectifs un mariage arrangé. Heureusement, Léandre a un valet du nom de Scapin qui a plus d'une astuce dans son sac pour démêler cette double intrigue conjugale ! Usant de ruses et d'un talent certain de comédien, le valet réussit même à soutirer de l'argent aux pères avares pour mieux asseoir l'amour des deux couples. Molière reprend ici l'un de ses thèmes de prédilection, le choc des générations. Scapin met à nu l'ingratitude de la jeunesse envers les aînés et le ridicule de ces pères prêts à tout pour imposer un ordre que les fils ont déjà arrangé à leur guise. La puissance comique du texte, la mise en scène vive et précise de Denis Podalydès, les talents conjugués de la Troupe de la Comédie-Française, les décors, les costumes : tout concourt à faire de ces Fourberies une réussite incontournable et irrésistiblement drôle.
"Il est vrai : ma raison me le dit chaque jour , Mais la raison n'est pas ce qui règle l'amour."
Alceste aime Célimène, une jeune veuve éprise de liberté. Hanté par un procès dont il redoute l'issue, Alceste se rend chez elle, accompagné de son ami Philinte auquel il reproche ses complaisances vis-à-vis de la société. Il souhaite que sa maîtresse se déclare publiquement en sa faveur. Mais c'est sans compter l'arrivée impromptue d'Oronte, de deux marquis, d'Éliante et d'Arsinoé...
Poussés à bout par la radicalité d'Alceste, prêts à s'extraire de toute forme de mondanité, les personnages dévoilent, le temps d'une journée, les contradictions du genre humain soumis à un coeur que la raison ne connaît point.
Une relecture toute en finesse du classique de Molière, filmée pour un direct avec Pathé Live lors d'une représentation publique à la Comédie-Française le 9 février 2017.
"Monsieur l'impertinent, vous avez beau faire, vous deviendrez charmant sur ma parole, je l'ai entrepris." L'histoire est celle d'un jeune Parisien à qui ses parents ont trouvé un bon parti, fille de comte. Mais à son arrivée chez eux, le beau garçon - dont les codes parisiens sont à mille lieues des règles de bienséance en vigueur en province - ne saurait ouvrir son coeur à la charmante personne qui lui est destinée. Piquée, cette dernière décide de le corriger de son arrogance tandis qu'une ancienne amante fait le voyage pour empêcher le mariage. Alliance du maître et du valet, complicité de la maîtresse et de la servante, ce chassé-croisé amoureux s'emballe entre conspirations badines et ébullition des sentiments. La troupe de la Comédie-Française, dirigée avec brio par Clément Hervieu-Léger, se joue des ridicules et redonne vie à une pièce méconnue de Marivaux.